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Titre: La Mission (Matt 28 et Luc 10)

 

Style: Prédication, Catégorie: Nouveau Testament

 

Auteur: ©John Pennell

 

Texte de base: Matthieu 28 V 16-20

 

Nom fichier: mission matt 28.pages

 

Introduction

 

Dans 2 Rois 7 nous avons l’histoire de 4 lépreux qui ont trouvé la nourriture dans le camp des Syriens pendant le siège de Samarie. Ils ont bien mangé puis ils ont caché ce qui restait pour en profiter plus tard. Puis leur conscience leur fait dire: «Nous n’agissons pas bien! Cette journée est une journée de bonne nouvelle; si nous gardons le silence et si nous attendons jusqu’à la lumière du matin, le châtiment nous atteindra. Venez maintenant, et allons informer la maison du roi.» (2 Rois 7 v 9).

 

Les lépreux ont trouvé à manger, tout comme le chrétien a trouvé en Christ une nourriture pour son âme. Cette nourriture doit être partagée avec d’autres. Le silence est coupable et punissable. Pour le chrétien, il sera jugé s’il n’a pas accompli sa responsabilité de partager cette «Bonne Nouvelle» autour de lui. 

 

La question n’est pas «Dois-je partager la Bonne Nouvelle», mais «Comment»? Quelle est ma place dans cette oeuvre de l’annonce de l’Evangile ?

 

Le mot d’ordre laissé par Jésus «Allez . . .» (Matt 28 16-20)

 

L’évangélisation pour l’Eglise et pour le chrétien n’est pas une option que l’on peut laisser aux spécialistes, c’est l’affaire de chacun.

 

Il faut qu’il y ait au moins dans chaque groupe ethnique / peuple une communauté chrétienne indigène qui pourra par la suite évangéliser leurs compatriotes de la même langue / culture. Il peut y avoir plusieurs groupes ethniques à l’intérieur de chaque pays (un pays est défini par une frontière géographique). Dans Apoc. 5 v 9-10 il est question de tribu, langue, peuple, et en dernier «nation» qui peut être composé des trois premiers groupes. L’évangile doit être présenté donc à chaque groupe ethnique.

 

1) Dieu a décidé d’utiliser l’Eglise pour évangéliser.

 

«La moisson est grande, mais il y a peu d’ouvriers. Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers dans sa moisson»  (Matt 9  v 36-38).

 

Dans le verset 36 nous lisons que Jésus fut ému de compassion pour la foule.

 

Cet amour pour le monde était le centre de la motivation missionnaire de Paul (2 Cor 5 v 14-20).

 

v 14: L’amour de Christ nous presse, nous contraint.

 

v 20: Nous faisons donc les fonctions d’ambassadeurs pour Christ.

 

Nous avons vu dans Matt 9 que la moisson est grande. Une moisson indique que la récolte est prête à être cueillie. Ceci est un encouragement. Dieu prépare les coeurs à recevoir l’évangile. Je l’ai expérimenté à maintes reprises dans mon propre ministère. La moisson est aussi «grande». Le fait qu’elle soit grande indique soit une difficulté, soit une opportunité.

 

Le texte indique aussi qu’il y a peu d’ouvriers. On peut trouver les excuser pour ne pas partir en mission, mais chacun peut «prier le maître de la moisson d’envoyer les ouvriers». Jésus s’adresse aux disciples, et il leur demande de prier que le maître de la moisson envoie des ouvriers. En priant ainsi le Seigneur peut nous révéler son plan pour nos vies. Soit rester et être «missionnaire» chez nous, soit partir en mission. Dans les deux cas, il s’agit d’un appel de Dieu. A noter que «le besoin ne constitue pas l’appel», car il y a des besoins partout et on n’est pas omniprésent!

 

2) Le rôle de l’Eglise: encourager les vocations missionnaires

 

Comment donc invoqueront-ils celui en qui ils n’ont pas cru? Et comment croiront-ils en celui dont ils n’ont pas entendu parler? Et comment en entendront-ils parler, s’il n’y a personne qui prêche? Et comment y aura-t-il des prédicateurs s’ils ne sont pas envoyés? (Romains 10 v 14-15).

 

L’Eglise a la responsabilité «d’envoyer» ceux qui sont appelés à annoncer l’évangile. Cela implique un soutien dans la prière et financier.

 

Le témoignage de Paul. «Je t’ai établi pour être la lumière des nations, pour porter le salut jusqu’aux extrémités de la Terre» (Actes 13 v 47).

 

3) Une place pour chacun et chacun à sa place.

 

Il est clair que tout le monde ne peut pas partir en mission, mais chacun peut participer à la mission par la prière, le soutien financier, et lui-même être un «missionnaire» chez lui par son témoignage.

 

Vous remarquerez que dans Actes 1 v 8 il y a 4 cercles: 1) Jérusalem 2) Judée 3) Samarie 4) les extrémités de la Terre. Jérusalem = même pays, même langue. Extrémités de la Terre = autre pays, autre langue , autre culture.

 

Notez que Jésus dit dans ce texte «Vous serez mes témoins». Dans une affaire judiciaire il faut que le témoin ait constaté l’événement en question. De même, tous les chrétiens nés de nouveau sont «qualifiés» à être des témoins puisqu’ils ont eu une expérience personnelle avec le Christ. On n’a pas besoin d’un diplôme de théologie!

 

Actes 10 v 39 (paroles de Pierre): «Nous sommes témoins de tout ce que Jésus a fait dans le pays des juifs et à Jérusalem».

 

Dans Jean 9 Jésus guérit un aveugle de naissance. Lorsque celui-ci est questionné sur Jésus, il dit: «Je sais une chose, c’est que j’étais aveugle et que maintenant je vois» (v 25). Il n’avait que peu de connaissance, mais cela suffisait pour être un témoin.

 

Annanias dira à Paul, en faisant référence à sa conversion: «Tu lui servira de témoin auprès de tous les hommes des choses que tu as vues et entendus». (Actes 22 v 15). Paul devait parler de ce qu’il a vu et entendu. Il lui fallait une expérience personnelle de Christ dans sa vie.

 

Tous peuvent avoir l’occasion de témoigner, car Dieu placera les gens sur notre route.

 

«Etant toujours prêts à vous défendre avec douceur et respect, devant quiconque vous demande raison de l’espérance qui est en vous» (1 Pierre 3 v 15).

 

Conclusion (1)

 

Chacun peut participer au plan de Dieu pour notre monde:

 

  • En priant pour l’envoi des ouvriers / missionnaires

 

  • En participant activement à leur envoi

 

  • En obéissant à son appel d’être témoins là où Dieu nous place

 

Grands textes sur le défi missionnaire:

 

«La moisson est grande, mais il y a peu d’ouvriers. Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers dans sa moisson» (Luc 10 v 2)

 

«Toutes les familles de la terre seront bénies en toi» (Abraham) (Gén 12 v 3)

 

«Cette journée est une journée de bonne nouvelle; si nous gardons le silence et si nous attendons jusqu’à la lumière du matin, le châtiment nous attendrai. Venez maintenant et allons informer la maison du roi» (2 Rois 7 v 9).

 

«Racontez parmi les nations sa gloire, parmi tous les peuples ses merveilles» (Ps 96 v 3)

 

«Dites parmi les nations: l’Eternel règne» (Ps 96 v 10)

 

«Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, et enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit. Ev voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde» (Matt 28 v 19-20)

 

«Et le maître dit au serviteur: Va dans les chemins et le long des haies, et ceux que tu trouveras, contrains-les d’entrer, afin que ma maison soit remplie» (Luc 14 v 23)

 

«Comme le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie» (Jean 20 v 21)

 

«Je t’établis pour être la lumière des nations, pour porter mon salut jusqu’aux extrémités de la terre» (Esaïe 49 v 6 - Ac 13 v 47)

 

«Vous recevrez une puissance, le Saint-Esprit survenant sur vous, et vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée, dans la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre» (Actes 1 v 8)

 

«Comment donc invoqueront-ils celui en qui ils n’ont pas cru? Et comment croiront-ils en celui donc ils n’ont pas entendu parler? Et comment en entendront-ils parler, s’il n’y a personne qui prêche? Et comment y aura-t-il des prédicateurs, s’ils ne sont pas envoyés? selon qu’il est écrit:

Qu’ils sont beaux, les pieds de ceux qui annoncent de bonnes nouvelles (Esaïe 52 v 7 - Romains 10 v 14-16)

 

«Si j’annonce l’Evangile, ce n’est pas pour moi un sujet de gloire, car la nécessité m’en est imposée, et malheur à moi si je n’annonce pas l’Evangile!» (1 Cor 9 v 16)

 

«Et tout cela vient de Dieu, qui nous a réconcilié avec lui par Christ, et qui nous a donné le ministère de la réconciliation. Car Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec lui-même, en n’imputant point aux hommes leurs offenses, et il a mis en nous la parole de la réconciliation. Nous faisons donc les fonctions d’ambassadeurs pour Christ, comme si Dieu exhortait par nous; nous vous en supplions eu nom de Christ: Soyez réconciliés avec Dieu!» (2 Cor 5 v 18-20)

 

Obstacles à la conversion

 

Dans Luc 10 v 2 Jésus demande aux disciples de prier pour les ouvriers pour travailler dans la moisson. Dans le ch 8 et 9 on trouve des obstacles à la conversion.

 

  • Matérialisme

 

Dans le ch 8 v 34 Jésus dit «Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge de la croix, et qu’il me suive.» Dans le ch 10 v 17-27 il y a l’histoire du jeune homme riche qui voulait suivre Jésus mais le prix à payer était trop grand:

 

« . . . Va, vends tout ce qui tu as, donne-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans le ciel. Puis viens, et suis-moi. Mais, affligé de cette parole, cet homme s’en alla tout triste; car il avait de grands biens.» (Marc 10 21-22)

 

Jésus avait indiqué que lui-même vivait dans la pauvreté, et le suivre voulait dire aussi suivre son exemple:

 

«Les renards ont des tanières, et les oiseaux du ciel ont des nids; mais le Fils de l’homme n’a pas un lieu où il puisse reposer sa tête» (Matt 8 v 20)

 

Jésus ne voulait pas établir un royaume «matériel» mais «spirituel», les vraies valeurs de son royaume sont donc spirituels - les gens sont plus importants que les «choses».

 

  • Impuissance, manque de foi

 

Dans Luc 9, juste après la Transfiguration, les disciples ont manqué de foi pour chasser un démon:

 

«J’ai prié tes disciples de le chasser, et ils n’ont pas pu» (Luc 9 v 40)

 

Ceux qui annoncent l’Evangile doivent croire qu’il est «une puissance de Dieu» pour sauver ceux qui croient (Rom 1 v 16). Cette foi, cette assurance, était présente chez les disciples après la pentecôte dans le livre des Actes, et a permit la propagation de l’Evangile:

 

«Vous recevrez une puissance, le Saint-Esprit survenant sur vous, et vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée, dans la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre» (Actes 1 v 8)

 

  • Manque d’humilité

 

De nouveau, juste après la transfiguration, et probablement parce que Jésus avant choisi Jacques et Jean, ces deux ont pensé qu’ils devraient être considérés comme «les plus grands»:

 

« . . . en chemin ils avaient discuté entre eux pour savoir qui était le plus grand» (Marc 9 v 34).

 

Jésus répond en disant que pour être grand, il faut être le serviteur de tous (v 35)

 

Il n’y a pas de place pour de telles ambitions, le disciple doit être d’abord un serviteur. Celui qui annonce la Parole, doit être d’abord un exemple par sa vie, comme disait St François d’Assises: «Soyez des témoins, et si nécessaire utiliser la parole».

 

  • Esprit sectaire, manque d’unité entre disciples

 

Dans Marc 9 v 38-41 les disciples disent à Jésus qu’ils ont empêché quelqu’un de chasser des démons parce qu’il ne faisait pas partie de leur groupe (peut-être il était un disciple de Jean Baptiste).

 

Jésus leur dit de ne pas l’en empêcher, en disant «Qui n’est pas contre nous est pour nous» (v 39-40). 

 

Conclusion (1)

 

Attention: Comme le thème de ce message est très vaste, des compléments d’informations sur le même thème peuvent se trouver sur d’autres études sur les thèmes similaires sur ce blog - pour les trouver consulter la rubrique "Sujets Divers" où les sujets sont classés par ordre alphabétique (évangélisation / témoignage etc).

 

 

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