John Pennell - Prédicateur

Titre: L’unité

 

Style: Prédication, Catégorie: Sujets divers  

 

Auteur: ©John Pennell

 

Nom fichier: unité.pages

 

Texte de base: Jean 17 v 20-21:

 

«Ce n’est pas pour eux seulement que je prie, mais encore pour ceux qui croiront en moi par leur parole, afin que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et comme je suis en toi, afin qu’eux aussi soient un en nous, pour que le monde croie que tu m’as envoyé»

(Jean 17 v 20-21). 

 

Introduction

 

Le manque d’unité, c’est l’ennemie numéro un de l’Eglise de Jésus-Christ. Dans le texte de Jean 17 nous voyons combien l’unité était importante pour Jésus. Il souhaite que notre unité soit comme celle entre lui et le Père - quel programme, quel défi!

 

Ce texte montre aussi que le manque d’unité est un obstacle majeur pour l’évangélisation du monde: « . . . pour que le monde croie que tu m’as envoyé».

 

1) La bénédiction de l’unité

 

Voici, oh! qu'il est agréable, qu'il est doux pour des frères de demeurer ensemble!

C'est comme l'huile précieuse qui, répandue sur la tête, descend sur la barbe, sur la barbe d'Aaron, qui descend sur le bord de ses vêtements. C'est comme la rosée de l'Hermon, qui descend sur les montagnes de Sion; car c'est là que l'Éternel envoie la bénédiction, la vie, pour l'éternité.

 

2) Analyse de quatre textes (Romains 12 v 16, Romains 15 v 5-7 et 1 Cor 1 v 10-16,

Marc 9 v 38-41)

 

a) Premier texte (Romains 12 v 16): 

 

«Ayez les mêmes sentiments les uns envers les autres. N'aspirez pas à ce qui est élevé, mais laissez-vous attirer par ce qui est humble. Ne soyez point sages à vos propres yeux».

 

On voit dans le contexte de Romains 12, qui traite la question des dons spirituels, que les chrétiens avaient deux problèmes: rivalité et orgueil.

 

- Rivalité

 

«Tous les membres (du corps) n’ont pas la même fonction» (v 4)

 

Nos dons et nos capacités sont accordés selon la volonté de Dieu et non la nôtre. «Les dons différents selon la grâce qui nous a été accordée» (v 6). Nos dons sont complémentaires. Nous n’avons pas les mêmes fonctions, mais nous appartenons au même corps (v 4-5).

 

Les chrétiens comparaient leurs dons en cherchant à valoriser le leurs au lieu d’y voir une complémentarité. Ce thème est développé dans 1 Corinthiens 12 v 29-30.

 

- Orgueil

 

« . . . de ne pas avoir de lui-même une trop haute opinion mais de revêtir les sentiments modestes» (v 3).

 

Paul dit que les dons spirituels sont un cadeau, et de ce fait on n’a pas à s’en glorifier: «Qu’as-tu que tu n’aies reçu? Et si tu l’as reçu, pourquoi te glorifies-tu, comme si tu ne l’avais pas reçu?» (1 Cor 4 v 7).

 

«N’aspirez pas à ce qui est élevé, mais laissez-vous attirer par ce qui est humble» (v 16)

 

Ce texte pourrait laisser penser que Paul soit contre l’ambition. Dans un autre texte sur les dons spirituels, il nous exhorte «d’aspirer aux dons les meilleurs» (1 Cor 12 v 31). Après, c’est une question de compréhension du sens du «dons les meilleurs». Les chrétiens de Corinthe pensaient peut-être que les meilleurs dons étaient les plus spectaculaires et les plus valorisés dans l’église. 

 

Certains commentateurs pensent que Paul voulait dire que l’amour était le meilleur don, puisque tout suite après ce texte il dit «je vais vous montrer une voie par excellence», puis suit le texte sur l’amour (il ne faut pas tenir compte de la coupure de chapitre qui n’existe pas dans le texte original). Peut-être Paul voulait simplement dire que les dons doivent être exercés par amour, car sans amour nos dons n’ont aucune valeur «Si je n’ai pas l’amour, cela ne me sert à rien» (1 Cor 13 v 3).

 

Nous devons accepter les dons que Dieu nous accorde, sans nous comparer.

 

b) Deuxième texte (Romains 15 v 5-7): 

 

«Que le Dieu de la persévérance et de la consolation vous donne d’avoir les mêmes sentiments les uns envers les autres selon Jésus-Christ, afin que tous ensemble, d’une seule bouche, vous glorifiiez le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus-Christ. Accueillez-vous donc les uns les autres, comme Christ vous a accueillis, pour la gloire de Dieu».

 

Le contexte de ce passage biblique est la question sur les différences d’opinion sur les questions secondaires «Ne discutez pas les opinions» (Romains 14 v 1).

 

Dans cette église, comme dans la plupart, il y avaient deux catégories de personnes: 

 

Première catégorie: Celles qui avaient certaines idées très bornées sur des doctrines secondaires (ici il s’agissaient du sabbat et la viande offertes aux idoles).

 

Deuxième catégorie: Celles qui avaient une très grande liberté en Christ et pour lesquelles ces questions n’avaient pas d’importance.

 

Paul enseigne que la et que la première catégorie ne doit pas obliger les autres à se conformer à leurs idées et la deuxième catégorie ne doit pas être une occasion de chute.

 

c) Troisième texte (1 Corinthiens 1 v 10-16)

 

 «Je vous exhorte . . . à ne point avoir de division» (v10). (Lire aussi ch 3)

 

Dans le contexte de cette exhortation à l’unité, nous trouvons que chacun avait son prédicateur favori (v 12): Paul, Appolos, Pierre, Christ. On peut aussi faire des groupes autour des dénominations ou doctrines.

 

Les convictions personnelles en elles-mêmes ne sont pas mauvaises, mais elles ne doivent pas être des sujets de division. 

 

d) Quatrième texte (Marc 9 v 38-41)

 

Jean dit à Jésus qu’ils ont vu quelqu’un chasser des démons au nom de Jésus, mais qui ne fait pas partie de leur groupe. Il dit à Jésus qu’ils lui ont en interdit.

 

Jean était un fils de Tonnerre (fils de Zébédée). C’est le même, avec son frère Jean, qui voulaient faire descendre le feu sur une ville de Samarie qui ne voulait pas les recevoir (Luc 9 v 54).

 

Les disciples de Jean-Baptiste le quittait pour suivre Jésus, mais sa réaction était «Il faut qu’il croisse et que je diminue» (Jean 3 v 30).

 

L’apôtre Paul se réjouissait que d’autres prêchaient l’Evangile, même s’ils étaient ses ennemies, et qui avaient de faux mobiles, pourvu que l’Evangile soit prêché (Phil 1 v 15-18).

 

On peut conclure qu’il ne faut pas décourager ceux qui font une bonne oeuvre, même s’ils ne sont pas de notre «groupe».

 

Qui était cette personne?

 

Un disciple de Jean-Baptiste? Un Pharisien? En s’adressant à eux, Jésus dit: «Et si moi, je chasse les démons par Béelzébub, vos fils, par qui les chassent-il? (Matt 12 v 28).

 

Les 7 fils de Scèva ont essaye en employant la puissance de Dieu et ont eu des surprises (Actes 19 v 13 et suivants).

 

Le fait de pouvoir chasser les démons n’est pas une garantie que nous sommes enfants de Dieu.

 

Matt 7 v 22-23: «Plusieurs me diront en ce jour-là: Seigneur, n’avons-nous pas chassé des démons par ton nom? . . . alors je leur dirai ouvertement: Je ne vous ai jamais connus, retirez-vous de moi, vous qui commettez l’iniquité».

 

Conclusion

 

«Seulement, conduisez-vous d’une manière digne de l’Evangile de Christ, afin que, soit que je vienne vous voir, soit que je reste absent, j’entende dire de vous que vous demeurez fermes dans un même esprit, combattant d’une même âme pour la foi de l’Evangile» (Phil 1 v 27).

 

Paul écrit ces paroles dans un contexte de persécution et de souffrance (v 28-29).

 

Il y a le danger que, sous pression, on cède, d’où l’exhortation: « Conduisez-vous d’une manière digne de l’Evangile» (v 27).

 

Sous cette pression il faut «demeurer fermes».

 

Pour gagner ce combat, il faut «demeurer fermes dans un même esprit, combattant d’une même âme pour la foi de l’Evangile».

 

Dans une guerre, les soldats doivent être unis avec le même objectif, ayant le même ennemie, et le même chef pour les guider. Un soldat laisse à côté son arrière plan, son éducation, sa profession, pour s’unir avec ses compagnons de guerre, tout comme le chrétien qui est engagé dans une guerre spirituel contre satan.

 

sujets similaires: Occasion de chute