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Titre: Le bon Berger (Jean 10)

 

Style: Prédication, Catégorie: Nouveau Testament / Prières et Discours

 

Auteur: ©John Pennell

 

Texte de base: Jean ch 10 v 1-21

 

Nom fichier: Bon-berger.pages

 

Introduction

 

Le texte de Jean 10 a son parallèle dans le Psaume 23 (le bon berger) et Ezéchiel 34 (les mauvais bergers).

 

Contexte: de l’hostilité

 

Ce discours de Jésus se place dans un contexte d'hostilité avec les Pharisiens. Jésus vient de guérir un aveugle le jour de Sabbat et les Pharisiens utilisent ce prétexte pour l’accuser. L’aveugle prend la défense de Jésus, et finit par l’adorer (9 v 38), l’adoration étant réservée à Dieu. Jésus a prononcé les paroles très fortes concernant sa divinité juste avant (8 v 58): «Avant qu’Abraham fût, je suis», ce qui représentait un blasphème pour les Pharisiens et on a essayé de le lapider (v 59).

 

1) Le bon et le mauvais berger

 

Dans ce contexte d’hostilité, Jésus va faire une comparaison entre le bon (lui) et le mauvais berger (les Pharisiens).

 

Le Bon Berger                                                       Le mauvais berger

 

v 1-2 Il entre par la bonne porte                     C’est un brigand

v 3-5 Les brebis l’écoutent et le suivent       Elles n’écoutent pas un étranger

v 8-9 Il les conduit vers les pâturages           C’est un voleur

v 10 Il donne la vie en abondance                  Il vient pour dérober et égorger

v 11-13 Il donne sa vie pour ses brebis         Il abandonne les brebis

 

2) Le bon berger connaît ses brebis

 

Il appelle par leur nom les brebis qui lui appartiennent (v 3)

 

Pour lui, ses brebis ne sont pas un numéro, il ne crie pas «Brebis numéro 6, par ici!». Sans doute vous vous rappeler la série de télévision «Le Prisonnier». Le personnage principal n’arrêtait pas de clamer: «Je ne suis pas un numéro!». Il voulait être traité comme une personne à part entière.

 

J’ai lu l’illustration suivante dans un livre sur l’épanouissement personnel: Un automobiliste fait le plein. Un mois plus tard, il s’arrête à la même station d’essence. Le pompiste dit bonjour en s’adressant à l’automobiliste par son nom, ce qui lu surprend et lui fait grand plaisir. Comment a-t-il fait? Le pompiste a tout simplement, lors du la première visite, noté son nom à partir du chèque et numéro d’immatriculation et en le voyant arriver il a consulté son carnet. De même, le bon Berger connaît chaque brebis par son nom qui est inscrit dans le livre de vie (Phil 4  3).

 

3) Les brebis connaissent le Bon Berger

 

«Les brebis entendent (reconnaissent) sa voix» (v 3).

 

«Les brebis le suivent, parce qu’elles connaissent sa voix» (v 4).

 

Par contre, elles ne connaissent pas la voix des étrangers.

 

A force d’écouter sa voix, les brebis finissent par la reconnaître, tout comme nous reconnaissons la voix d’un ami au téléphone. Nous devons être à l’écoute de Jésus, notre berger, pour mieux reconnaître sa voix.

 

4) Le Bon Berger est la «Porte» (v 1 et 9)

 

En tant que tel, il est le seul chemin: 

 

«Jésus lui dit: Je suis le chemin, la vérité, et la vie. Nul ne vient au Père que par moi» (Jean 14 v 6).

 

«Il n’y a de salut en aucun autre; car il n’y a sous le ciel aucun autre nom qui ait été donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés» (Actes 4 v 12).

 

Les Pharisiens, qui se croyaient être les bergers du peuple, étaient des faux bergers:

 

«Tous ceux qui sont venus avant moi sont des voleurs et des brigands» (v 9).

 

5) La Légitimité du Bon Berger vient du Père

 

«Comme le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie» (Jean 20 v 21).

 

C’est le Père qui établie le Fils dans son rôle de Bon Berger, comme dans son rôle de souverain sacrificateur:

 

«Nul ne s’attribue cette dignité, s’il n’est appelé de Dieu, comme le fut Aaron. Et Christ ne s’est pas attribué la gloire de devenir souverain sacrificateur, mais il la tient de celui qui lui a dit: Tu es mon Fils, je t’ai engendré aujourd’hui!» (Héb 5 v 4-6).

 

Comme Dieu le Père a choisi Aaron comme sacrificateur, de même il a choisi le Christ: «Nul ne s’attribue cette dignité».

 

De même, Dieu le Père a établi Christ comme tête de l’Eglise (Eph 5 v 23).

 

Pour résumer, Christ tient son autorité du Père, du fait d’être choisi et établi par lui.

 

6) Le Ministère du Bon Berger

 

Jésus vient vers la bergerie (l’Eglise, le peuple de Dieu). Le portier (le Saint Esprit) lui ouvre la porte, et les brebis (l’Eglise) entend et obéit à sa voix. Le Bon Berger va les conduire vers de verts pâturages (v 9). Il les protégera jusqu’à donner sa vie pour elles.

 

a) Il marche devant elles (v 4)

 

Cela veut dire qu’il nous montre l’exemple. Il ne nous dit pas, depuis son bureau confortable, de faire ceci ou cela. Il nous montre l’exemple et il nous invite à le suivre.

 

Les disciples ont voulu savoir qui, d’entre eux, était le plus grand (Matt 18 v 1-4). Il donne la réponse dans Jean 13 quand il lave les pieds disciples, et leur dit «Je vous ai donné un exemple, afin que vous fassiez comme je vous ai fait» (v 15). Voir l’étude intitulée «Humilité» dans la rubrique «Divers Sujets».

 

Jésus, plutôt que de faire de grands discours, montre l’exemple à suivre.

 

b) Il est venu donner la vie

 

«Je suis venu afin que les brebis aient la vie, et qu'elles l'aient en abondance». (Jean 10 v 10).

 

Non seulement il donne la vie, mais il la donne en abondance!

 

Parfois les témoignages des nouveaux convertis donnent l’impression que leur ancienne vie était plus intéressante que leur nouvelle vie (avant ils avaient toutes sortes de distractions, discothèques etc) Il semble que leur vie s’est arrêtée au lieu de commencer !

 

La vie chrétienne n’est pas une liste d'interdits, au contraire!

 

c) La mission universelle du Bon Berger

 

«J’ai d’autres brebis qui ne sont pas de cette bergerie» (v 16). Par «d’autres brebis» Jésus faisait allusion aux non Juifs. Le salut était annoncé d’abord aux Juifs (Matt 10 v 6 et Romains 1 v 16) mais Jésus montre clairement qu’il ne se limite pas exclusivement à son peuple, mais l’Evangile s’adresse à toutes les nations:

 

«Je bénirai ceux qui te béniront, et je maudirai ceux qui te maudiront; et toutes les familles de la terre seront bénies en toi» (Gen. 12 v 3).

 

«Tout pouvoir m’a été donné dans le ciel et sur la terre. Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, et enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit. Et voici, je suis avec vous jusqu’à la fin du monde» (Matt 28 v 18-20).

 

d) Le but ultime: la réunification de tous les chrétiens

 

«Il y aura un seul troupeau et un seul berger» (v 16)

 

Tous ceux qui croient en Jésus forment, spirituellement, un seul troupeau, mais ils se réunissent dans différentes bergeries (dénominations). Un jour tous les vrais chrétiens seront réunis autour du vrai Berger: «Afin qu’ils soit un, comme nous sommes un» (Jean 17 v 11)», «. . . réconcilier avec Dieu l’un et l’autre en un seul corps» (Eph 2 v 16). (La question difficile concernant l’avenir du peuple Juif est traitée, entr'autre dans Romains ch 9-11)

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