top of page

Titre: Parabole du Bon Samaritain

 

Style: Prédication, Catégorie: Nouveau Testament / Paraboles

 

Orateur / Auteur: ©John Pennell

 

Nom fichier: Parabole Bon Samaritain.pages

 

Texte de base: Luc 10 v 25-37

 

Introduction

 

Pour montrer à un théologien de la loi juive (je préfère dire «théologien» que «docteur» pour éviter toute confusion avec un docteur en médecine) qui était son prochain, Jésus aurait pu raconter l’histoire d’un Juif qui voit un Samaritain dans le besoin et qui l’aide alors qu’ici il s’agit de l’inverse: un Samaritain qui voit un Juif dans le besoin et qui l’aide. Selon la doctrine de ce théologien Juif, son prochain était son frère Juif, et surtout pas un Samaritain (voir l’histoire de la femme Samaritaine dans Jean 4 - contenu dans l'étude sur le début du ministère de Jésus et la note en fin d’aricle).  Ce théologien Juif aurait eu le droit de laisser pour mort un Samaritain étant donné que si un théologien juif ou un sacrificateur touchaient un cadavre, selon la loi de Moïse, ils se souillaient et ne pouvaient plus exercer leur fonction au temple.

 

D’accepter que son prochain incluaient les Samaritains aurait été une révolution, mais il va plus loin et dit qu’un maudit Samaritain était plus proche du royaume de Dieu qu’un théologien ou un sacrificateur juif!

 

Le théologien demande «Qui est mon prochain?» mais le vrai question était «Agis-je en tant que prochain envers ceux qui sont dans le besoin?»

 

Le théologien n’avait pas besoin de plus d’information, car l’incapacité de garder les commandements ne vient pas d’un manque d’information, mais d’un manque d’amour!

 

1) Contexte historique

 

Cet incident se passe à la fin du ministère de Jésus, juste avant qu’il monte à Jérusalem pour la dernière fois, quatre mois avant sa mort. L’opposition des autorités religieuses grandissait et elles cherchaient un moyen de l’accuser de contredire la loi de Moïse.

 

2) Cette parabole est unique

 

Il y a des histoires similaires dans Matt 22 v 35-40 et Marc 12 v 28-34 ( lien voir étude sur le plus grand commandement). Dans ces passages des théologiens juifs lui demandent quel est le plus grand commandement. Mais ici la réponse de Jésus n’est pas suivi par la parabole du Bon Samaritain (comme dans le cas de Luc 10). Pour résumer, ces trois récits ont une introduction identique (la question sur le plus grand commandement), mais seul le récit de Luc 10 se termine avec la parabole du Bon Samaritain.

 

3) Commentaire exégétique sur le texte de Luc 10 (textes bibliques en rouge) 

 

v 25) «Un théologien de la loi juive se leva et dit à Jésus pour l’éprouver»

 

«Pour l’éprouver»: voir s’il contredirait la loi de Moïse.

«Maître, que dois-je faire pour hériter la vie éternelle

 

Jésus lui renvoie la balle: «Que dit la loi?». Jésus n’a aucune intention de contredire la loi (qui est le but du théologien afin de pouvoir l’accuser).

 

v 27 (résumé / réponse) «Aimer Dieu et son prochain» (c’est une «réponse type», car Jésus donnera la même réponse à la question concernant le plus grand commandement. Jésus respectait la tradition des théologiens juifs qui avaient déjà conclu que cela représentait l’essentiel de la loi:

 

  • Aimer Dieu: Deut 6 v 5

  • Aimer son prochain: Lév 19 v 18

 

C’est aussi un résumé des 10 commandements, les 1 à 4 concernent Dieu, les 5-10 concernent son prochain. Paul propose la même idée dans Rom 13 v 8-10.

 

v 28 «Tu as bien répondu, lui dit Jésus, fais cela et tu vivras»

 

Jésus lui dit que s’il fait réellement cela, il gagnera le salut. Est-ce que cela contredit le reste du Nouveau Testament. Non. Pourquoi?

 

  • Jésus sait que cet homme ne pourra jamais le faire. Aucun homme n’a pu garder ces commandement à cause de la faiblesse humaine.

  • Selon l’idée du théologien, c’est possible. Selon lui, son prochain, c’est son frère juif. Jésus lui démontrera le vrai sens de la loi, et selon cette interprétation aucun homme ne peux le garder dans son intégralité.

 

v 29 «Mais lui, voulant se justifier, dit à Jésus: et qui est mon prochain?»

 

Pour lui, seuls ses frères juifs étaient ces prochains. Ici le théologien juif attend à ce que Jésus raconte que même les Samaritains sont ses prochains, et qu’un juif, en voyant un Samaritain dans le besoin, doit l’aider. Mais non, Jésus va dire que même un maudit Samaritain est plus proche du royaume qu’un juif religieux.

 

v 30-32 Résumé: Un lévite et un sacrificateur en descendant de Jérusalem à Jéricho (leur résidence en dehors de leur service au temple) croisent un Samaritain qu’ils laissent pour mort.

 

Pour eux, pas besoin d’aider un Samaritain, car ils ont appris à haïr leurs ennemies. En plus ils ne voulaient pas toucher un cadavre, se rendant ainsi impurs, ce qui, selon la loi de Moïse, leur interdirait d’accomplir leur service au temple.

 

Conclusion

 

Le scribe demande «Qui est mon prochain?» Jésus rétorque qu’il ne s’agit pas de savoir qui est mon prochain, il s’agit de savoir si moi, j’agis comme un prochain envers les autres.

 

Autrement dit, Jésus ne dit pas qui nous devons aider, car notre incapacité d’obéir aux commandements ne vient pas d’un manque d’information, mais d’un manque d’amour. Ce scribe avait besoin d’un nouveau coeur plus qu’une nouvelle information.

 

Note sur l’origine des Samaritains

 

Il y a eu une déportation du royaume du nord peuple juif en Assyrie en 722 avant Jésus-Christ. Les juifs qui sont restés se sont mélangés avec d’autres nations, et quand les juifs du royaume du sud sont revenus à Jérusalem après leur déportation à Babylone en 586 A-JC ils ont dit qu’ils étaient les juifs purs et ceux qui était restés (les Samaritains) ne l’étaient pas. 

  • Facebook Basic Black
bottom of page