

John Pennell - Prédicateur
Marié et père de trois enfants.
Une longue expérience comme responsable d'église et prédicateur,
ce blog réunie ses prédications et études (©préd-études) et sera complété au fur et à mesure.
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Titre: «Venez à Moi»
Style: Prédication, Catégorie: Nouveau Testament
Auteur: ©John Pennell
Texte de base: Matt 11 v 25-30
Nom fichier: Venez A Moi.pages
Introduction
Dans Apocalypse 3 v 20 nous avons une image d’un Jésus passif et faible «Je me tiens à la porte et je frappe . . ». Or, ici c’est un Jésus actif et fort. Ce n’est pas nous qui l’invitons, mais c’est lui qui lance l’invitation «Venez . . . » (C’est un ordre). On vois dans le contexte que Jésus est tout sauf passif et faible: «Toutes choses m’ont été données par mon Père» (v27). Ce n’est pas lui qui est fatigué, c’est nous ! Dans ce même chapitre de Matthieu on voit Jésus condamner les villes qui ont rejeté son message qui est un message de vie et de mort dont le rejet a des conséquences éternelles.
1) La Nature de l’Invitation
Jésus s’adressait aux personnes fatiguées, sous le fardeau de leur péché et le légalisme enseigné par les Rabbins. Il les invite à un repos spirituel, de cesser de chercher ce repos par leurs propres moyens, leurs propres forces. (Voir Hébreux 4 v 9-11 sur le repos de Dieu).
Le contenu de la prière de Jésus (v 25-27)
* La souveraineté du Père. «Seigneur du Ciel et de la Terre» (v25). Il reste souverain même quand aux yeux des autres les choses vont mal. Il est venu chercher les «perdus» (Luc 19 v 10), les enfants et tous ceux qui ne se confient pas dans leurs propres forces pour obtenir le salut.
Les aspects essentiels du salut
L’Humilité. L’Evangile est révélé aux «enfants». Il est caché à ceux qui cherchent à comprendre avec leur propre intelligence. «. . . tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents, et tu les as révélées aux enfants» (v25). «Ce sont les choses que l’oeil n’a point vues, que l’oreille n’a point entendues, qui ne sont point montées au coeur de l’homme, les choses que Dieu a préparées pour ceux qui l’aiment» (1 Cor 2 v 9).
Les chefs spirituels de l’époque croyaient qu’ils savaient tout, que Jésus ne pouvait rien leur apporter de plus . . . Ils dépendaient d’un raisonnement humain pour découvrir une vérité spirituelle. Ils étaient bloqués par leur orgueil intellectuel, et il fallait de l'humilité pour se remettre en question.
«Si vous ne devenez pas comme des petits enfants, vous n’entrerez pas dans le royaume de Dieu» (Matt 18 v 3). Un enfant à confiance dans ce que l’on lui dit, il n’a pas encore bâti un système de raisonnement logique et définitif, il est encore prêt à recevoir une nouvelle vérité.
«L’Eternel est élevé, il voit les humbles et il reconnaît de loin les orgueilleux» (Ps. 138 v 6).
«J’habite dans les lieux élevés et dans la sainteté, mais je suis avec l’homme contrit et humilié, afin de raviver les esprits humiliés» (Esaïe 57 v 15).
Le mot «raviver» est traduit dans la version grecque de l’AT par les mêmes mots grecques que l’on trouve dans Matt. 11 «du repos».
« . . . ni beaucoup de sages, ni beaucoup de puissants . . .» (1 Cor 1 v 26-28).
(A noter que le texte dit «Ni beaucoup de sages» et non pas «Ni aucun sage». Dieu ferait preuve de favoritisme si aucun sage ne pouvait se convertir! Il y a toujours eu des intellectuels chrétiens, à commencer par le français Blaise Pascal (1623-1662) qui était théologien, philosophe, mathématicien, Physicien et scientifique).
Ce sont les gens «vides» qui sont prêts à être remplis par Dieu, les orgueilleux sont si remplis par leur propre justice, qu’ils n’ont pas de place pour la justice offerte par Jésus-Christ.
2) La Révélation
Le salut dépend de cette «révélation», cette connaissance personnelle du Père et du Fils.
Le texte un peu avant notre texte principale «Venez A Moi» dans le ch 11 v 27 en parle: « . . . personne ne connaît le Fils si ce n’est le Père, personne non plus ne connaît le Père, si ce n’est le Fils et celui à qui le Fils veut le révéler».
Le texte commence par la déclaration de Jésus que Dieu est son Père. C’est la première fois que Jésus dit «Mon Père». En disant «Mon Père» il dit qu'il est le Fils unique de Dieu, ce qui implique sa divinité. Dans le v 27 il dit «Toutes choses m’ont été données», y inclus l’autorité du Père «Tout pouvoir (autorité) m’a été donné dans le ciel et sur la Terre». (Matt 28 v 18). Dans le texte qui nous intéresse, il est question de son autorité pour accorder le salut (il avait déjà montré son autorité sur satan, la maladie, la nature etc.) Son ministère démontre qu’il a autorité sur l’univers.
Personne ne peut connaitre le Père sauf si le Fils Le révèle. Il est inutile de chercher par l’intelligence humaine ce qui relève de la révélation divine accordée par Jésus. Cette «révélation» est accordée à ceux qui se mettent en position de recevoir, vidés de leurs propres idées afin de recevoir de Dieu qui ne peut remplir une coupe déjà remplie.
3) La Repentance
«Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués». Fatigués de plaire à Dieu par vos propres moyens, désespérés de vouloir «gagner» votre propre salut.
. . . et chargés
Les rabbins enseignaient qu’il fallait garder toute la loi mosaïque pour mériter le salut. Jésus trouve un peuple écrasé par ce fardeau, ce joug trop lourd à porter. Le peuple était écrasé par un sentiment de culpabilité.
«Venez à moi» voulait dire changer de direction (c’est le sens de repentance / conversion). On va dans la mauvaise direction, on n’a pas de réponse, on ne sais où on va . . .
Venez, détournez-vous de vos efforts futiles, venez vers mon offre de pardon et de grâce.
4) La Foi
Un autre aspect du salut, c’est la foi «Venez à moi» = croire en moi.
«Je suis le pain de vie. Celui qui vient à moi (mêmes mots qu’en Matthieu) n’aura jamais faim, celui qui croit en moi n’aura jamais soif» (Jean 6 v 35).
La foi, c’est le côté «face» d’une pièce de monnaie, et la repentance le côté «pile» (J-M Nicole). Ce sont 2 côtés de la même pièce qui sont indissociables.
- La repentance = je me détourne de mes péchés
- La foi = je me tourne vers le Sauveur
Ce n’est pas un acte intellectuel, mais du coeur et de la volonté. Ma foi doit descendre de 30 cm de ma tête vers mon coeur.
5) l’obéissance
«Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions» (v 29).
L’obéissance fait partie intégrale du salut. «La foi sans les oeuvres est morte / inutile» (Jacques 2 v 20) (Luther voyait une contradiction entre ce texte et celui des Romains, appelant l’Epître de Jacques «l'Epître de paille». Il n’y pas de contradiction, les deux épitres sont complémententaires).
Pour ceux qui écoutaient Jésus, le joug représentait l’obéissance. Un joug était fabriqué par le charpentier pour aller parfaitement sur l’animai qui devait le porter. Jésus savait de quoi il parlait car il en a souvent fabriqué en tant que charpentier. Le joug était utilisé pour le maître pour diriger l’animal. C’est l’image d’une vie de disciple «Apprenez de moi». A l’époque, un élève qui était sous l'autorité de son maître devait «prendre le joug de celui-ci».
Un ancien proverbe disait «Mettez votre cou sous le joug et que votre âme reçoive de l’instruction». Les rabbins parlaient du joug de la loi de Moïse. Celui-ci est lourd alors que celui de Jésus est léger. «La loi est sainte, et le commandement est saint, juste et bon» (Rom 7 v 12) mais elle n’est pas le moyen que Dieu a choisi pour nous accorder le salut (voir Eph 2 v 8-10). La loi concerne l'Ancienne Alliance: "En disant: une alliance nouvelle, il a déclaré ancienne la permière; or, ce qui est ancien, ce qui a vieilli, est près de disparaître" (Héb 8 v 13).
Le joug parle de l’obéissance, le maître dirige par le moyen du joug. Christ doit être le Maître de nos vies. L’obéissance est le fruit d’une vraie conversion.
L’obéissance à Jésus est une joie et c’est uniquement quand on désobéit que le joug devient lourd à porter. L’obéissance est le moyen de trouver le repos pour nos âmes, le repos du salut par la foi.
«. . . quelle est la bonne voie: marchez-y et vous trouverez le repos de vos âmes»
(Jérémie 6 v 16).
«Car la loi a été donnée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus-Christ»
(Jean 1 v 17).
Que Dieu nous aide à abandonner toute voie qui nous éloigne de Sa Voie !